On naît lémurien comme on naît périgourdin ou allemand. En forêt, la ligne droite est une sorte d’erreur pour aller d’un point à un autre.

Nous les propithèques, il nous faut… sans cesse plonger et contre-plonger dans les étages arborés… Négocier la souplesse des branches pour y trouver l’élan et rebondir illico dans les fragrances… Se confier aux brindilles afin de ne pas rompre les sentiers de l’avenir.

C’est personnel un chemin, on l’innove, puis on ne touche à rien ; mais une fois imprégné des odeurs du passage, on s’en souvient lors de nos fuites in extremis, de nos joyeuses débandades… On ne fait que passer…